My name is Black... Sirius Black. [Terminé]

Je suis né un 3. En numérologie et astrologie, le 3 est le symbole de la trinité. L'équilibre et la stabilité. Quel déception pour ma précieuse mère qui voyait en ce symbole que je serais le fils prodige parfait. Mais tout ceci viendrait bien après. Je n'étais pas né plein de rancœur et de sarcasme. Non. Pour le moment, j'étais bien au chaud dans les draps doux. Et je m'étais endormi en entendant la voix de ma mère sans comprendre ce qu'elle disait.

J'ai appris à marcher assez tôt et je me faisais correctement comprendre à deux ans. Deux ans déjà. Et voilà que Regulus Black, mon petit frère venait lui aussi compléter le tableau familial. J'étais super content d'avoir un petit frère avec qui jouer !

Je soufflais et tapais du pied avec force alors que je fixais ma mère de mes yeux gris acier avec beaucoup de colère dans le regard. Autant père me faisait peur, autant mère était quelqu'un de facilement irritable. Et généralement c'était assez évident que je m'en prendrais une dans pas longtemps. Pourquoi est ce qu'à Regulus on pardonne tout et à moi on pardonne jamais rien ? C'était injuste ! J'avais un précepteur à la maison. Pour moi et Regulus mais il m'avait fait mal avec sa baguette en bois. Aussi, je m'étais vengé en rendant vivant les squelettes des chauves souris qui pendaient au dessus de mon lit. Elles ont foncées sur lui s'écrasant sur le sommet de son crâne chauve.

Bien sur, il s'est mis dans une colère noire. Personne ne discute ses ordres. Et moi j'étais le premier à lui poser mille et une questions. Et puis il y avait toujours Regulus pour jouer au parfait petit prince. La gifle de ma mère ne tarda pas à résonner dans mon oreille alors que ma joue me brûlaient. Mais je ne pleurerai pas. Pas devant elle. Aussi, quand elle m'indiqua de monter dans ma chambre, je ne me fis pas prier et m'effondra sur mon lit. J'avais simplement demander pourquoi les moldus étaient inférieurs à nous...

Allez, plus qu'un an à tenir dans cette baraque de fou. J'avais changé de précepteur depuis le coup des chauves souris. Regulus étaient toujours là à jouer le parfait héritier des Black. Combien de fois j'ai entendu cette phrase. Prend exemple sur ton petit frère ! Il ne pose pas de questions lui ! A croire que c'est un crime de demander pourquoi ! Vivement Poudlard ! Et puis le parfait petit Black. Ah, il me fait marrer Regulus à jouer les faux semblants. Je sais qu'il discute avec Kreattur. Combien de fois je l'ai entendu chuchoter à quel point Regulus était bon avec lui.

Le dernier Noël avant Poudlard. J'avais reçu la visite de mes trois saletés de cousine et de mon oncle Alphard. Enfin, saletés. Andromeda était sympa quand elle enlevait son masque et Narcissa n'était pas désagréable. En fait, elle m'ignorait. Mais il y avait toujours eu Bellatrix. Bellatrix la folle. Elle se plaisait à raconter à quel point elle aimait faire des blagues au nés moldus à Poudlard. Heureusement, je n'aurais pas à la supporter ! Et puis elle sera bientôt marié à Rodolphus Lestrange. Mais là c'était différent. Assis dans le salon, elle vint s'installer sur le dossier de mon fauteuil avec un sourire tel qu'il me fis frissonner d'effroi. Un regard glacial de ma part lui fit comprendre qu'elle n'était pas la bienvenue. Cela ne l'arrêta pas, au contraire.

-Ah mon petit bébé Sirius il va aller à Poudlard ! Tu verras, le dortoir de Serpentard est sous le lac. On s'y sens comme chez soi et puis, grâce aux couloirs des cachots, tu pourras facilement faire des farce au nés moldus. Leurs jouer des tours.. leurs casser les poignets pour gagner la coup de Quidditch...

S'en fut trop pour moi. Je me levais d'un bond pour la fuir la plus possible alors que je bouillonnais de colère. Comment pouvait elle dire cela ? A des gens ? Leur casser le poignet ? Sérieusement ? Le frisson d'horreur qui ne cessa pas de me traverser me submergea alors qu'elle insistait. Et je lui hurlais en me retournant.

-JE N'IRAIS PAS AVEC TOI A SERPENTARD !

Et là silence de mort alors que moi seul pouvait voir le sourire cruel qui se dressait sur son visage. Elle venait de gagner. Encore une fois. Ma mère se leva alors mais Oncle Alphard qui m'avait toujours protégé le fit encore.

-Walburga ! Ce sont des gamineries d'enfant ! Il ira à Serpentard comme le reste des Black. N'est ce pas Sirius ?

Et c'est la mort dans l'âme que j’acquiesçais sous le rire de Bellatrix.

Mes achats sur le chemin de traverse fus expédié rapidement. Ma baguette magique en main, Regulus du haut de ses neuf ans semblait émerveillé. L'année prochaine il aura la sienne lui aussi et il viendra à Poudlard. Et puis le premier septembre arriva comme un éclair. Je montais dans le train sans un regard pour mes parents. Seulement cette voix plate et monotone qui les salua. Et puis finalement, je trouvais un compartiment vide. Je pouvais souffler enfin.

Enfin, presque. Quelqu'un s'était assis en face de moi. Un regard malicieux plus tard, il fit mine de me taire alors qu'il me montrais des emballages de pétard du Dr Flibuste. J'écarquillais les yeux quand finalement j'entendis les dits pétards exploser quelques wagons plus loin. Puis, hilare, il explosa de rire alors que quelques minutes plus tard, des élèves plus âgés que nous entrèrent, les cheveux encore en train de fumer.

-C'est un de vous qui avez fait ça ? gronda t-il en lançant un regard accusateur sur le garçon à lunette. Je me levais alors et mis à l'oeuvre tout ce que ma précieuse mère a voulu m'enseigner. C'est à dire, froideur, classe, et montrer qu'on appartenait à une élite. Et je finis par annoncer d'une voix aussi froide que ses yeux accusateur.

-Je doute que l'un de nous soit la cause de ce trouble ! Je suis Sirius Black. Est ce que je m'amuserais à tels actes ?

Le nom eu l'effet que je cherchais alors qu'il s'en alla sans un mot. Et puis j'éclatais de rire avec le garçon, se moquant ouvertement des cheveux fumants. Sans le savoir, je venais de créer une amitié qui durera. Il m'expliqua qu'il s'appelait James Potter. Je lui souris de toute mes dents, lui rendant la politesse.

Et me voilà devant le choixpeau. McGonagall venait de citer mon nom. Je déglutis soudainement. J'aurais eu envie de m'enterrer sous terre alors que toute la table de Serpentard semblait sourire que l'héritier de la famille Black soit présent. Et aussitôt le choixpeau posé sur ma tête que j'entendis sa voix.

-Ahah ! Un nouveau Black ! Oui.. Je vois beaucoup de détermination... un sens épris de ce qui est juste... Beaucoup de ruse aussi. Serpentard serait surement une maison...
-NON !
-Non ? Eh bien je ne vois qu'un autre choix possible pour toi. Après tout, oui.. pourquoi pas ... GRYFFONDOR !

Okay, j'aurais peut être du demander Serdaigle. Je devins blême alors que la table de Gryffondor applaudissait. Penaud, je n'osais même pas regarder la table de Serpentard. Mais bien vite, James vint aussi à la table de Gryffondor. Evidemment. Les Potter ont toujours été à Gryffondor. Famille de Sang pur par excellence, elle était l'une des plus anciennes. Elle était respectée même par celle qui prônaient les préceptes de Salazar Serpentard.

Quelques jours après, je fis la connaissance de Remus. Un garçon timide mais qui semblait être différent des autres. Après tout, on ne s'était pas parlé tout de suite. J'étais quand même un Black et même si James disait que j'étais différent de ma famille, le nom que je portais faisait quand même son oeuvre. Alors je comprenais ceux qui se méfiaient de moi. Mais sans trop savoir pourquoi, ce garçon m'intriguait. Peut être que le mystère qui l'entourait me donnait envie d'en savoir plus. Et puis Peter compléta notre quatuor. Aussitôt, les blagues furent notre marque de fabrique. Bon des choses gentilles au début. Et puis c'était sans compter la beuglante de ma mère qui m'avait hurlé dessus pendant deux longues minutes indiquant que j'étais un fils indigne à toute la salle commune. Bon, au moins je ne reviendrais qu'aux grandes vacances.

La deuxième année se ponctuais par les sorties nocturnes de Remus. Enfin, c'est ce que je me disais. L'infirmière venaient le chercher en classe ou dans la salle commune et il revenait que quelques jours après, couverts d'horribles cicatrices et des cernes sous les yeux. J'avais fais part de mes inquiétudes à James et Peter. James semblait vouloir dire que ce n'était pas mes affaires mais voir le corps de mon ami recouvert de blessure me rendait fou d'inquiétude. Alors je me suis mis à le questionner. Discrètement au début. Enfin aussi discrètement qu'on s'appelait Black et que l'interlocuteur était Remus Lupin. Autant dire que je trouvais rien de louche. Jusqu'à ce fameux rapprochement que je fis par un heureux hasard. Il était toujours absent les soirs de pleines lunes. Et si... et si sa mère était un loup garou ? Peut être qu'il aidait son père ? C'était logique.

Alors c'était fier de moi que j'étais parti voir James et Peter leur faire part de ma découverte. A nous trois on a décidé de lui montrer que même si sa mère était un loup garou, il n'en restait pas moins notre ami. Mais je compris bien vite que le loup ce n'était pas sa mère, c'était lui.

A cet instant, je m'étais juré que je ferais tout pour aider Remus. Mais c'était sans compter ce sale Servilo qui traînait toujours dans nos pattes depuis notre première année. Avec son grand nez et ses cheveux gras ! Je le supportais pas à traîner avec mon petit frère. Parfait imbécile ! Ce regard que j'avais vu tant de fois dans celui de ma mère... celui de la déception. Non, décidément, je pouvais pas le piffer. Peut être que le fait que James le déteste aussi m'aidait à le haïr plus facilement...

James avait trouvé un moyen d'aider Remus. Devenir des animagus. On avait passé la fin de la deuxième année et toute la troisième année à tenter de le devenir. Et voir Remus revenir avec encore plus de cicatrices commençait à me rendre dingue et me rendais encore plus déterminé que jamais à devenir animagus. Je devais l'aider. Et puis début quatrième année, James et moi on réussit à se transformer complètement. Combien de fois on a du cacher ma queue de chien sous ma cape ou ses bois naissant sous un bonnet ? Combien de fois on a eu des fous rires à ces images ? Nous charriant à tour de rôle sur l'animal qu'on deviendrait. Peter eu plus de mal mais grâce à notre aide, enfin, on était tous les trois prêts.

Alors pour l'anniversaire de Remus, on lui a fait la surprise. Et c'est là qu'on trouva nos surnoms pour marquer nos blagues. Moony pour Remus car la lune lui allait si bien. Wormtail pour Peter a cause de sa queue de rat qui ressemblait à un gros vers, Prongs pour James à cause de ses bois et padfoot pour moi, parce que selon Moony, j'aurais les coussinets tout doux.

C'était la fin de l'année et déjà j'avais hâte d'être en cinquième année. Deux mois dans la prison qu'était devenue la demeure des Black, m'étais insupportable. Alors quand la cinquième année arriva, j'étais heureux de retrouver les maraudeurs. James avait jetés son dévolu sur Lily Evans, de la même année et même maison que nous. Je crois qu'elle est amie avec Remus. Mais je n'en suis pas tout à fait sur. Boarf, elle ne m'attire pas. C'est vrai que j'avais une réputation de coureur de jupon bien que finalement je n'ai eu que quelques conquêtes. Beaucoup nous tournaient autour parce qu'on était connus. Mais depuis que James a découvert que Evans était pote avec Servilo, c'était la guerre ouverte entre James et lui. Et puis se fut la goutte de trop. Un soir alors que je voulais parler à Regulus, j'étais tombé sur cette sale face et il m'as subitement agressé. Me questionnant sans arrêt, il m'avait menacé de nous faire renvoyer. Ouvertement cette fois. Alors, je vis rouge. Je m'étais retourné, prêt à lui mettre un pain dans son nez qui a traîné on ne sait où et c'était doucereux, que je lui avais dit comment passer sous le saule pour rejoindre la cabane hurlante et qu'il n'avait qu'à venir ce soir si cela le démangeait tant de savoir ce qu'on manigançait. A vrai dire, je voulais juste l'effrayer pour qu'il arrête de nous coller aux chaussures comme un niffleur à la recherche d'une moindre pièce d'or. Et encore, un niffleur c'est joli comparé à Snape. Mais trop tard. Déjà il s'enfuyait que j'avais compris mon erreur. J'avais parlé trop vite, parlé sans réfléchir. Alors je montais dans le dortoir pour en parler immédiatement. Remus était en jeu. Je venais de trahir le secret des maraudeurs.

C'était mortifié que j'en avais parlé à James. C'était la première fois que je voyais de la déception dans son regard. Cela me fis mal. Mais comment Remus allait le prendre ? Mal. C'est avec toute la honte du monde que je descendis à mon tour dans le parc pour voir James repousser et sauver ainsi la vie de Rogue. Par ma faute, j'ai mis en danger tout le monde. J'ai passé le reste de la nuit dans la forêt interdite. Et puis toute les autres nuits suivantes. Tout le monde se demandaient se qui se passait parce que je ne mangeais plus avec les autres maraudeurs. Dumbledore avait du même intervenir pour que Rogue ne parle jamais de tout ça. Et puis maintenant que James lui avait sauvé la vie cela était clairement la guerre froide.

Mais James n'en pouvait plus de cette situation. Et il était venu me chercher et m'avait obligé à m'excuser auprès de Remus. Mais je n'étais pas sur de le vouloir. Non pas que Remus méritait des excuses, au contraire. Mais que moi, je ne méritais pas son pardon. Et pourtant, il me l'accorda sans problème. Depuis ce jour, je m'étais promis qu'il ne pleurerai plus jamais à cause de moi.

-Allez, c'est bon, j'me barre de cette maison de tarés !
-Je t'interdis de parler de cette maison ainsi ! Tu es l'héritier des Black ! Comporte toi comme tel !
-Plutôt crever que de suivre ces traditions d'un autre âge !

J'avais claqué la porte avec pour seul bagage contenant le peu d'affaire que je possédais. Je m'étais dirigé directement vers le seul refuge qui me semblait digne de ce nom. La maison des Potter. Les parents de James m’avaient toujours accueilli à bras ouverts et me considéraient comme leurs second fils.

Et enfin, la sixième année était là. Remus était promu au rang de préfét en chef. Et combien de fois j'avais remarqué le regard froid de Remus quand je venais avec une fille. Ou le contact si subtile que je l'aurais presque rêvé si je n'étais pas complètement réveillé. J'en avais parlé à James bien sur, discrètement. Même si pour moi, tout ça me semblait irréel.

-Oye, Prongs. Remus... Il... Il serait pas amoureux par hasard ?
-PAR LE SLIP ROSE DE MERLIN ENFIN !

Je lui fis mine de parler moins fort et il m'affirma alors que le seul moyen d'en être sur était encore d'en parler au premier intéressé. Aussi, je reniflais avec dédain et lui lançant arrogant en basculant en arrière sur ma chaise, un sourire sarcastique.

-Et toi, avec Evans, ça avance ou je dois encore mettre un trait sur la feuille des baffes qu'elle te met ? Ca doit être quoi... la 397ieme depuis deux ans ?
-La ferme Black. Balai devant ta porte avant d'essayer d'aller voir la merde des autres.

Il marque un point. Je finis par rougir sur le coup, piqué au vif dans mon ego et préféra m'en aller. James avait pas tout à fait tord, valait mieux en parler au premier concerné. Et combien de fois j'aurais aimé le faire mais combien de fois, les yeux noisette de mon ami m'ont fait ravaler mes paroles. Non, cela crèverai quelque chose et détruirai les maraudeurs. Pas question de le perdre parce que j'avais cru voir un truc.

La septième année fut sans nul doute la plus mouvementé. Enfin, Evans céda aux avances de James sous condition de foutre la paix à Snape. Au delà de ça, en plus de voler mon meilleur ami, elle l'empêchait de faire les quatre cents coups avec nous. Résultat, je me retrouvais les deux tiers du temps en compagnie de Remus. Non pas que sa compagnie me déplaise, j'avais réalisé pendant l'été que finalement c'était plus que de la simple amitié que je ressentais à son égard mais là était tout le problème. Je devenais fou à rester près de lui. A observer comment il mordillait sa plume quand il était concentré, comment ses yeux changent d'aspect en fonction de la lumière et de l'heure de la journée. Comment il plaçait une main dans ses cheveux quand il était gêné... Je peux moi aussi ? Et enfin, comment il me regardait. J'étais à ses yeux Sirius Black, son meilleur pote. Friendzoné vous y croyez ça ? Sirius Black qui fait tomber les cœurs se retrouve subitement à aimer quelqu'un qu'il ne pourra jamais avoir. Eh bah, plus jamais il fera subir ça !

Et l'année s'acheva sur les Aspics. Avec de tel résultat, je suivis James dans la formation d'Auror et un an plus tard, je fus le témoin du mariage de James et Lily. Et comme un conte de fée, leur bonheur fut récompensé par une naissance. Celle du petit Harry. James avait demandé à ce que je devienne le parrain. J'étais si heureux ! James me faisait confiance à ce point là ?

Etre auror, franchement, c'est génial. Et même si j'avais gardé contact avec les maraudeurs, Remus me manquait affreusement. On se voyait beaucoup. A chaque fois que je le réclamais, il était présent. Comme j'étais présent pour lui. Mais il y avait autre chose. Etre Auror, c'était un moyen de plus de lui prouver que j'étais brave et courageux. Que je n'étais pas comme ma famille. Qu'il pouvait me faire confiance.

Et puis James et Lily ont eu leurs deuxième enfant. Un autre Potter ! Je pensais sincèrement que Remus serait le parrain. Mais non. Lily avait lourdement insisté pour que le parrain soit Severus Snape. A la nouvelle j'avais clairement exprimé mon mécontentement ! Moony valait bien mieux que ce gars aux cheveux gras comme parrain ! M'enfin, je suis pas obligé de le voir ni de lui parler, c'est déjà ça ! Quelle famille je vous jure.

Ah tenez, en parlant de famille. J'ai reçu pas plus tard qu'hier une lettre de mon cher petit frère. Un faire part de naissance !!! LUI UN GOSSE ! J'étais tonton. Et franchement j'avais aucune envie de voir la tête du gosse. Il doit surement être déformé en ayant surement épousé une sang pur. Une cousine éloignée je suppose. Beurk. Je n'ai pas répondu. Remus avait insisté mais cette fois ci, je n'avais pas lâché l'affaire.

Et puis la seconde arriva deux ans après. Non mais ! Cette fois ci, plein de colère, je lui envoyait mes quatre vérités par lettre. Lui informant également que je ne souhaitais plus jamais avoir de contact avec lui et ma famille de tarés. Bien sur, le seul qui avait un temps soit peu compté, c'était Alphard. Mais il était décédé peu après mes dix huit ans. J'avais hérité de sa fortune et j'avais acheté un appartement dans le Londres moldus ainsi qu'une moto avec son side-car. Je l'avais pas montré tout de suite à Remus mais j'en avais parlé à James. Avec son génie et le mien, on a put la trafiquer pour la faire voler. Et bien sur, j'avais débarqué avec au Ministère par voie terrestre évidemment. J'étais peut être inconscient du danger (Remus aimait beaucoup me le répeter) mais je n'étais pas suicidaire. Passer par l'entrée des toilettes et hop, le tour était joué. Et personne ne pouvait me la prendre. Un petit repousse moldu et une alarme à faire réveiller les morts et personne ne s'en approchait. Et plusieurs fois, j'avais emmené Remus faire un tour. La première fois, il avait l'air blasé et je lui avais demandé ce qu'il en pensait. Il m'as simplement dit que j'étais irrécupérable ce qui m'avait fait rire. Je lui avais alors tendu un casque avec un sourire. J'espèrais qu'il accepte et il l'avait fait. J'avais profité de la balade et j'étais finalement heureux d'être devant. Il n'as ainsi pas pu voir la rougeur sur mes joues car il avait du accrocher ses mains et entourer ma taille. Sentir les bras de Remus m'enlacer fortement était beaucoup trop dangereux pour ma santé mentale mais j'étais heureux dans ces moments là. Comme maintenant, avec Remus dans la cuisine. Peut être qu'un jour, il se tiendra là, torse poil avec pour seul vêtement un simple jean mal enfilé, les cheveux en bataille...

-Sirius ! Tu vas bien ?

Oups, non pardon, je vais pas bien. Je fantasme sur toi, c'est grave ou pas ? Au lieu de mon rêve qui n’aboutira surement jamais, je me mis à répondre à une énième lettre de mon petit frère.

J'étais un auror formé maintenant. J'avais de l'expérience ça c'est clair. Personne à part les maraudeurs et Lily savaient que j'étais un animagus. Et puis les missions s’enchaînaient assez vite. James et moi on a été placé sur une mission avec des loups garous. On a tiré d'affaire un gamin qui s'était fait mordre alors on en a touché deux mots à Remus, voir si ce dernier ne pourrait pas l'aider.

Okay, allez, souffle un coup Sirius ! Tout va bien se passer ! J'étais hyper nerveux, j'avais le trac, mes mains étaient affreusement moites. J'étais apeurés. Moony a trente ans aujourd'hui. Et Moony, il a le droit à la vérité. Il a le droit de savoir que je l'aime depuis plus de treize ans maintenant. Il a le droit de savoir que je suis fou de ses moindre gestes. James et Lily avait su appuyer là où il fallait. Cette fille est aussi dangereuse que James quand il s'agit de ruser. Et puis lors de la soirée, j'avais pris Remus à part. L'alcool aidant, je l'avais embrassé et lui ai dit. Je lui ai dit tout ce que j'ai sur le cœur. Et alors que je m'attendais à ce que Remus me repousse affichant son dégoût, il fit tout le contraire.

Cela fait quelques mois maintenant que Remus m'aidait pour la création de la nouvelle carte. Pas moyen de trouver l'ancienne apparemment. Tant pis. On l'as refait à l'identique. Enfin, avec tous les souvenirs qu'on avait du château. On a même put relancer un sort d'Homonculus pour que la carte puisse indiquer tout le monde. Sinon, elle sert à rien. Et je lui lançais un sort pour quiconque tenterai de la lire. Remus avait levé les yeux aux ciel mais c'était clairement plus prudent comme ça. Et je l'avais offert à mon filleul Harry. Le second Potter était un gamin intelligent aussi. J'avais de bon rapport avec lui mais pas autant qu'avec Harry.

Cela fait quelques mois maintenant et j'avais clairement insisté pour qu'il quitte son appartement miteux et délabré pour qu'il vienne vivre avec moi. Avec la revente de l'appartement de Londres et ce que j'avais économisé, j'ai pus acheter un petit cottage dans la banlieue londonienne. A Amersham exactement. Il y avait un bon coin de forêt là bas. Pour Remus se serait plus simple. Et puis les années passent sans jamais se ressembler aux côtés de Moony. Tout était parfait. Sauf que ce Gryffondor était rusé et il avait insisté pour que je rencontre Regulus et lui laisser une chance. Autant dire que les retrouvailles devaient être comique vu de l'extérieur. J'ai pu ainsi enfin rencontrer ma nièce et mon neveu.

Cela fait dix ans maintenant. Dix ans que je vis avec le plus merveilleux des hommes. Mais parfois j'ai l'horrible sensation de le perdre. Sa situation de loup garou lui devient de plus en plus pénible et je m'inquiète pour lui. Moi je l'aimais c'était tout ce qui comptait. Et Remus était si gentil et altruiste qu'il se faisait beaucoup d'amis. Il était apprécié partout où il passait. Et pourtant il avait l'impression qu'il ne me méritait pas. Alors je faisais tout pour lui prouver le contraire. Je faisais tout pour que Remus cesse de vivre dans la peur incessante du regard des autres. Si il s'acceptait tels qu'il était, il n'y aurais pas de problème. Et puis, le monde sorciers avaient bien changés depuis la dernière guerre ! Les hybrides n'étaient plus aussi craints maintenant. Il y aura toujours des méchants de toute façon. Que se soit en hybride ou en humain. C'était évident. Le bien et le mal, chacun l'as en nous. La seule chose qui compte c'est ce qu'on décide de montrer par nos actes.

Et j'ai promis à Remus que plus jamais il ne pleurerai à cause de moi. Je tiendrais parole.