Histoire
Je suis né le dernier jour de juin, en 1961. J’ai un frère, Sirius Orion Black et mes parents sont Walburga et Orion Black. Ma chance est qu’ils soient tout deux décédés aujourd’hui, sinon j’aurai bien des cheveux blancs à me faire, mais on y reviendra plus tard. Les faits importants de ma vie sont bien inintéressants, mais puisque vous avez envie de les savoirs, je me ferais une joie de vous les conter.
J’ai reçu une éducation à la maison jusqu’à mon entrée à Poudlard et l’on m’a enseigné comme tout bon Black doit le savoir les idéaux et traditions familiales. Pour résumer ces derniers, il s’agit essentiellement de se montrer froid et parfait petit sang-pur et surtout de haïr les moldus et surtout les nés-moldus. Pour ce qui est de mon frère, disons que c’était pas vraiment l’amour fou, je lui enviais la place d’héritier et je n’appréciais pas nos différences, sans pour autant le haïr, c’était une jalousie qui nous conduisait bien souvent à des discordes. Au Square Grimmault, la maison de mon enfance, vivait également Kreattur, notre elfe de maison, pour qui j’ai toujours eu beaucoup d’affections et qui me le rend bien. Bien que devant mes parents, je ne montrais rien de cela, il n’est pas normal pour un sorcier de mon rang d’apprécier et de respecter un elfe, alors qu’ils sont des esclaves, vivant uniquement pour servir leur maître.
Poudlard est arrivé pour Sirius, un an avant moi et l’on m’a demandé de ne plus lui adresser la parole quand je le verrais suite à sa répartition à Gryffondor. J’étais mortifié par cette répartition, les Black vont à Serpentard, un point c’est tout et sûrement pas à Gryffondor. L’année passa lentement à mon goût, alors que je n’attendais que le moment de faire mon entrée à Poudlard. C’est au début de l’été quand les lettres arrivèrent avec les listes des livres que ma mère nous emmena Sirius et moi faire nos achats. En entrant chez Ollivanders, j’étais très excité tout en me sentant extrêmement stressé, de connaître la composition de ma baguette. Ollivanders chercha un moment dans ses rayonnages avant de revenir avec trois boîtes contenant des baguettes. La première ne réagit pas du tout, à mon grand désespoir. Je pris la seconde dans ma main droite et là, tout fut différent, elle était un allongement de mon bras, me permettant d’user de magie. La description m’en fut faîtes et je la trouvais fort intéressante puisque les crins de sombral sont assez rarement utilisés dans les baguettes. Le reste de la journée fut plutôt banale, l’achat des livres, des accessoires, des ingrédients et le plus long, l’essayage des uniformes pour l’école. J’étais juste heureux d’avoir ma baguette. Mon père rentra ce soir-là, en tenant entre ses mains une cage contenant un hibou brun, banal, qu’il m’offrit pour que nous puissions correspondre affirmait-il. Bien qu’il ne servit que peu pour cette raison, les relations dans ma famille n’étant pas très aimantes, loin de là. Je ne crûs jamais être le fruit d’un mariage d’amour, je ne suis le fruit que d’un mariage forcé entre deux sang-purs arrangés par leurs parents. Allier amour et sang chez les familles de sang-purs, c’est relativement rare.
La découverte de Poudlard est un moment inoubliable et époustouflant, j’avais une féroce envie d’apprendre et de me faire de nouvelles connaissances. Ma répartition ne dura pas bien longtemps, le choixpeau toucha ma tête avant de beugler dans la seconde Serpentard. Rien qui ne m’étonna et je rejoignis la table qui était mienne. Les premiers jours me permirent de découvrir l’école et au fur et à mesure de nouer des liens. Je remarquais rapidement l’habitude de mon frère et de ses amis de prendre à partis un élève en particulier et de plus un serpentard. C’est sûrement ce qui me poussa à entrer en contact avec lui, Severus Snape.
Autant dire que le combat fut très long pour que Severus arrive à me percevoir autrement que comme le frère du Gryffondor qui lui menait la vie dure, mais il finit par m’accorder son amitié en voyant que je réprouvais le comportement de mon aîné. Je crains que dans mes amis à Poudlard, il n’y eut réellement que Severus, les autres étant tout au plus que des camarades ou des relations utiles de par nos statuts de sang-purs. C’est durant l’été entre ma quatrième et cinquième année que Sirius quitta la maison en prenant toutes ses affaires et que ma mère le retira de la tapisserie familiale, faisant officiellement de lui un traître et de moi l’héritier légitime de notre branche de la famille Black. Je passais l’année suivante mes B.U.S.E.S, obtenant des notes tout à fait convenables, bien que pas assez convenable selon mon père. J’ai peut-être bien raté l’histoire de la magie et les soins aux créatures magiques. Seulement rater l’histoire des guerres des gobelins ce n’est pas être mauvais en histoire de la magie à mon sens. Pour mes aspics, il ne put me dire qu’il n’était pas satisfait, puisqu’il était mort lorsque je les passais, son décès étant arrivés au mois de mars, dans des circonstances assez floues pour moi, ma mère ne m’en ayant jamais ouvertement parlé.
Je quittais donc Poudlard en étant officiellement le chef de la famille Black et me laissait entraîné par mes camarades vers un approfondissement de mes connaissances déjà relativement avancées en magie noire, la famille Black étant connue pour être versées dedans et l’apprécier. Je fréquentais ainsi beaucoup de sang-pur, qui formait un groupe assez agressif envers les moldus et leurs enfants sorciers, ce qui allait très bien avec mes opinions à ce moment-là. Je fis même et je n’en suis pas fier quelques victimes involontaires en usant de moldus pour m’entraîner à mes sorts de magie noire. Les seuls sorts que je n’ai jamais consentis à lancer sont les trois impardonnables, fait que beaucoup me reprochaient. En quittant Poudlard, je postulais au ministère afin de devenir langue-de-plomb et je fus pris. Ma formation commença entre les mains d’un sorcier plus âgé et expérimentés qui m’apprit ce que je devais savoir du métier. Début juillet 1980, je fus convié à un bal de sang-pur pour une célébration que j’ai oublié, mais l’invitation venant d’une famille influente et avec qui ma famille avait des alliances, je me devais de m’y rendre et ma mère m’y força fortement en m’incitant à trouver enfin une femme digne d’être une Black. M’y rendant à contrecœur, je finis par changer d’avis en voyant une jeune femme passer la porte. Comme elle était entrée seule, je me permis d’aller à sa rencontre afin de lui proposer une danse.
Durant cette danse qui me parût bien courte, j’en appris peu sur elle, elle se contenta de me dire qu’elle s’appelait Emrys Shafiq et qu’elle venait tout juste de quitter Poudlard. Nous continuâmes de converser durant la quasi-totalité de la soirée et je lui faisais par avec véhémence de mes idéaux que je partageais avec les membres de ma famille, avant de finalement l’inviter à dîner. Sa réponse négative fut une douche froide et son unique argument fut sûrement le plus fondé qu’on ne m’ait jamais donné. « Les Shafiq n’ont aucun jugement des moldus ou nés-moldus, nous ne jugeons les sorciers qu’à la qualité des personnes qu’ils sont en faisant fit du sang. Je ne compte pas changer ma manière de pensé, qui est à mon sens plus juste, au vue de l’accroissement des naissances mêlées et né-moldus, simplement pour votre beaux visages et vos belles paroles, Regulus. Si vous désirez me revoir et me courtiser, il vous faudra remettre en question votre éducation et commencer à penser par vous-même et non uniquement par les paroles de vos aïeuls datant d’une aire révolue où les sorciers étaient bien moins nombreux. Je consentirais à un dîner lorsque vous montrerez que vous avez un cerveau fonctionnant par lui-même. » M’avait-elle dit.
Je quittais le bal avec des interrogations plein la tête et je rentrais chez moi. La nuit fut très courte, je ne cessais de m’énerver tout en réfléchissant aux paroles d’Emrys. Je pris l’initiative de lui écrire pour lui demander de me prouver que les enseignements de mes parents n’étaient pas les bons. Durant les trois années qui suivirent elle m’emmena fréquemment dans le monde moldu et me fit découvrir leur façon de vivre et leurs inventions. Elle me fit également découvrir des aspects des nés-moldus que je ne voyais pas trop fermés dans mon éducation. Finalement par ses explications elle me fit changer mon opinion et mes idéaux. Ma chance fut que lors de nos rencontres, nous arrivions également à parler plus de nous et nous découvrir. Plus je la découvrais et plus elle me plaisait. C’était une jeune femme cultivée, passionnée et intelligente. Finalement, c’est en début d’année 1982, que je réitérais ma demande de dîner et qu’elle me l’accorda.
Le dîner donna suite à d’autres et j’en parlais à demi-mot avec Severus, je ne voulais pas lui avouer le changement drastique de mon opinion. Je fis également suite à une conversation avec Emrys, que je lui demandais de m'épouser. C’est finalement en juin 1982, au plus grand désarroi de ma mère que j’épousai Emrys et qu’elle vint s’installer avec moi au Square Grimmault, alors que ma mère s'en alla vivre dans la maison de campagne de la famille. On y fit de grands travaux afin de retirer l’ambiance sinistre du lieu pour le rendre plus accueillant. La maison de mon enfance n’existe plus et c’est à mon grand plaisir. Le seul vestige du passé de la maison reste Kreattur, qu’il m’était inconcevable de sortir de ma vie, ce qui a grandement amusée mon épouse. Elle ne comprend toujours pas aujourd’hui comment j’ai pu être aussi fermé tout en ayant un attachement profond et sincère pour un elfe de maison.
C’est au milieu de l’année suivante, que mon épouse me donna mon premier enfant, une fille. J’en étais heureux, mais j’aurai préféré un fils, qui aurait fait naître en moi moins d’inquiétude pour sa vie future. Ma fille fut nommée en suivant les traditions Black, c’est-à-dire d’après le nom d’une étoile ou d’une constellation, elle fut ainsi nommée Vega Emrys Black. Je demandais à Severus s’il me ferait l’honneur d’accepter d’être le parrain de ma première née, ce qu’il fit avec plaisir, notre amitié ne s’étant pas ternie depuis Poudlard. J'envoyais tout de même un faire part de naissance à mon frère pour lui annoncer qu'il avait une nièce. Vega était ma bouffée d’air, mais Emrys dût m’apprendre encore bien des choses. Mon éducation n’ayant pas été tendre et aimante, je ne savais comment m’y prendre avec ma propre fille pour lui montrer mon affection. Un an après la naissance de notre fille, Emrys m’annonça sa seconde grossesse et je ne lui cachais pas mon désir d'avoir un fils. Un désir qu’elle comprenait et partageait, bien que nous savions tout deux que si nous avions une seconde fille, nous l’aimerions tout autant que si elle avait été un garçon. Au final, nous eûmes la bonne surprise d’avoir un fils que l’on nomma Alioth Regulus Black. Encore une fois, j'envoyais un faire part de naissance à mon frère, qui n'obtint pas plus de réponse que le précédent.
Je n'eus de nouvelles de mon frère qu'une année plus tard, lorsqu'il m'envoya un hibou pour me faire savoir qu'il ne voulait rien avoir à faire avec les Black et encore moins avec les Black comme moi. S'en suivit des années durant lesquels nous échangeâmes des lettres toutes plus tendues que les autres, Sirius restant sur son point de vue sur moi, me pensant un Black comme nos parents, avec des opinions arrêtées sur le sang et tout, alors que de mon côté, je tentais de lui expliquer par A+B qu'Emrys m'avait prouvé que j'avais tort. Ce n'est qu'il y a quelques années que nous avons repris contact, grâce à une lettre dans laquelle, il m'invitait à boire un verre avec lui. Depuis le temps est passé, bien que nous avons toujours des relations tendues, il y a quelques années, j'ai pu lui présenté ma famille à mon plus grand plaisir et soulagement. Je trouve que c'est une bonne chose pour mes enfants de connaître leur oncle.
Mes enfants eurent la chance que je n’eus pas de grandir avec une famille aimante et d’être éduquer dans le respect de tous. Je dois bien avouer que je faisais de mon mieux afin de leur montrer de l’affection, mais parfois j’avais des ratés, qu’ils ne comprenaient pas. Ce n’est que lorsqu’ils furent assez âgés pour comprendre que je leur parlais de mon enfance, de ma vie et de mon passé avant de rencontrer leur mère. En parallèle de ma vie de famille heureuse, j’ai toujours eu une vie professionnelle épanouie, le département des mystères était sans nul doute fait pour moi, sans même que je ne le sache réellement. J’ai su trouver en Lily, ce qui se rapproche le plus d’une amie, bien qu'il nous a fallu du temps pour nous faire confiance.
Aujourd’hui, mes enfants sont à Poudlard, Vega en septième année et Alioth en cinquième année. Ma femme fait sa vie et je fais la mienne professionnellement, nous avons nos moments avec nos amis et connaissances, mais je dois bien avouer qu’on aime particulièrement la tranquillité de notre maison alors que les enfants sont à Poudlard. Bien qu’étrangement, il nous arrive bien souvent de passer nos soirées enlacés dans notre canapé avec chacun un livre en main. Ce n’est pas à quarante ans ou presque pour ma femme, que l’on nous changera pour nous retirer le plaisir que l’on prend à une bonne lecture.
Le moldu derrière l'écran
Pseudo : Azalan
Autre compte : Tom Riddle
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